Sujet: ✎ just the way you are (r). Mar 30 Nov - 23:27
✎ just the way you are.
Il y avait le bruit assourdissant des moteurs de voitures. Il y avait l’horrible voix de la voisine criant après son mari pour une énième infidélités. Il y avait les jeunes qui sautaient sans cesse pour exprimer les joies d’une fête où ils finiraient tous au commissariat du coin. Il y avait les pleurs incessants de cette gamine de sept années qui gémissaient d’être dans le noir. Il y avait les souvenirs de sa défunte sa famille qui assombrissaient sa propre mémoire, et puis il y avait Elle. Elle la blonde au regard azuréen. Elle la blonde à la conversation naturelle et simple. Elle la rebelle au cœur caché derrière une frimousse revêche et froide. Elle, la personne avec qui il échangeait une conversation sans plus aucunes nouvelles. Du moins, il suffisait qu’elle apparaisse dans son champ de vision pour que l’écossais ait de nouveau les pensées tournées vers cette inconnue. Bien mince comme information mais il continuait de s’y accrocher, comme on s’accroche à une espérance, une espérance nouvelle prête à tout changer. Et comment, il n’était pas au bout de ses peines, lui qui avait déjà tant souffert ces dernières années en particulier celle actuelle. Pour autant il ne s’en plaignait guère, gardant pour lui-même ce silence coutumier et redondant à souhait. Soupirant d’une intonation calme et murmuré, il toisa d’une œillade furtive sa montre. Son cours en mathématiques appliqués semblait l’agacer plus que toutes autres choses, et pourtant rien ne laissait paraitre une once d’impatience. Laissant aller son dos contre le dossier de la chaise, il balaya d’un mouvement circulaire l’ensemble de l’amphithéâtre et fronça légèrement les sourcils lorsqu’il s’aperçu qu’une de ses connaissances l’observait avec intensité. Il s’agissait tout simplement d’une étudiante avec laquelle il avait sympathisé le jour même de son arrivée et donc en toute honnêteté il se serait bien passé mais bon il faisait avec. Portant dès lors son regard verdoyant et clair sur le vieil érudit qui écrivait une équation mathématique au tableau noir, Stanislas s’employa à la recopier sur son bloc-notes, un sourire en coin se dessinant de manière malicieuse aux commissures de ses lèvres. Il secoua son visage d’une expression amusée, alors que la réponse gisait sur sa feuille vierge auparavant. Décidément il n’apprendrait rien de bien nouveau en ce jour de neige. Neige qui avait quelques peu réchauffait les rues blanches et brumées de la ville de Manchester. Cette destination avait été pour lui une aubaine pour laisser derrière lui ce passé plus ou moins chaotique et obscur, mais quoi qu’il en demeurait il ne regrettait pas de s’y être arrêté du moins pour le moment. Se levant d’un pas silencieux, il sortit de la vaste salle et bifurqua vers la sortie principale du campus afin de changer les idées, une activité pas des plus minces à effectuer. Sac sur son épaule, il déposa ce dernier à l’intérieur de son véhicule et le referma aussi sec, préférant user de ses pieds pour pouvoir se promener. Écouteurs sur les oreilles, le Adams alluma son Ipod et marcha au rythme calme et appréciable de la mélodie instrumental de Desplat, qui sans grande surprise chassa sa réflexion bancale. Sa marche le mena tout droit dans le quartier est de la ville, un endroit qu’il avait fréquenté deux ou trois fois depuis qu’il c’était installé ici. Poussant la porte du vieux disquaire, il le releva le visage droit devant reconnaissant derechef la silhouette de l’inconnue. S’avançant d’un pas tranquille, il répliqua doucement alors que ses prunelles verdoyantes toisaient les disques des années 70. « J’aurais du me doutais que le magasin de disque serait aussi une manière de te voir. ». L’ange rigolard esquissa un maigre sourire tout en focalisant une brève œillade sur sa voisine.
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Sujet: Re: ✎ just the way you are (r). Mer 1 Déc - 15:57
stanislas a. et elenor s. would you lie with me and just forget the world? ♪
La cour de l’institut était recouverte d’un fin manteau de neige blanc. Je détestais ça. L’hiver était pour moi la saison la plus déprimante de l’année. Tout était froid, mouillé, glissant, désagréable. Je ne supportais plus de voir autant de blanc sous mes yeux et pourtant cela ne faisait que quelques minutes que j’étais devant ma fenêtre à attendre que je-ne-sais-quoi passe. Je ne supporte pas tout ce que l’hiver apporte à Manchester sans savoir pourquoi je vouais autant de haine à cette période de l’année. Je ne pense pas que cela concernait les fêtes de Noël, et encore moins le fait de tracer un trait sur l’année désastreuse que j’avais passé. Au mois de janvier, cela fera un an que je suis ici. Le soir d’un nouvel an, je fêterais le morbide anniversaire de la mort de Gabriel. Je ne pouvais pas accepter que ce fût à cause de moi qu’il était mort. Si tout avait été autrement, je ne serais pas là à croupir dans ce trou à rat d’Angleterre. Je serais toujours dans mon Écosse natale et, peut-être qu’après tout, j’aurais réussi à récupérer son cœur, à le reconquérir. Mais on ne refait pas le monde avec des si et, jusqu’à aujourd’hui, personne sur Terre à la possibilité de remonter le temps, malheureusement. J’ai mis beaucoup de temps à accepter la situation, à m’avouer que, dans l’histoire, le monstre, c’était moi. Il reste toujours une chose, coincée au fond de ma gorge, bloquant parfois même ma respiration, que je n’ai pas réussi à m’avouer. Il ne s’est pas tué, du moins pas volontairement. L’assassin, dans l’histoire, c’est bien moi. Au moment où je commençais tout juste à tirer un trait sur cette histoire, voilà que son frère jumeau apparait. Stan. Gabriel m’en avait beaucoup parlé, il regrettait cette histoire qu’il y avait eu entre eux et qui les avaient éloignés avant le départ de son frère. Et voilà que ce dernier me dit, après que l’on se rencontre, qu’il souhaite me revoir. Tout le monde que je m’étais efforcé à construire, cette bulle que j’avais créé autour de moi pour me protéger des gens, tout avait été détruit lorsque mon regard croisa le sien. A cet instant, mon cœur avait raté un battement et je fus incapable, l’espace de quelques secondes, de dire quelque chose, le moindre mot. Aucun son n’était sortit de ma bouche, à mon plus grand malheur.
Je ne supporte plus rien. Vraiment plus rien. Pas même la couleur de mes cheveux. Pour moi, le blond représente un état d’esprit assez joyeux, totalement à l’opposé du mien. Il fallait que je change ça, ce n’était plus le moment de donner aux autres l’impression que, pour moi, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. De plus, à chaque saison, j’ai pour habitude de changer. J’aime le changement. Un grand écrivain à dit : « Pour atteindre la perfection, il faut du changement. ». Mon but n’est pas de l’atteindre, cette perfection. Pour moi, personne ne peux de toutes façons. Pour moi, le changement représente une nouvelle ère. Je veux changer. La teinture était déjà achetée et était rangée dans l’un de mes tiroirs, cachée sous mes t-shirts larges, la plupart de groupes de musique, comme si j’avais prévu à l’avance. Ce n’était pas totalement faux. Je me dirigeai donc vers la petite commode qui se trouvait dans mon coin de chambre. Andrea n’était pas là. Farfouillant à la recherche de la boîte, j’en profitai pour sortir de quoi m’habiller. Hors de question d’aller en ville en pyjama, d’autant que le mien n’était constitué que d’un pauvre petit débardeur et un short assortit, optionnellement agrémentés d’un gros gilet. Non, je n’étais pas masochiste. Alors, je sortis un t-shirt noir uni, un jean bleu marine délavé, un fin gilet en laine noire et une paire de chaussettes épaisses. Suite à ça, je partis en direction de la salle de bains commune.
Voilà une heure que je marchais dans le froid. Le vent, bien que peu présent, fouettait mon visage, me donnant l’impression que des lames me mutilaient le visage. Il fallait que je trouve un endroit où je pourrais être au chaud sans pour autant avoir à supporter les jérémiades des Mancuniens. J’avais l’impression que les anglais ne faisaient que de se plaindre. Mais, comme je l’ai dit, ce n’était qu’une impression. A mes yeux, le moindre râle se faisait passer pour une plainte. C’est alors que je passai devant Stairway to Music, le vieux disquaire situé dans le quartier est de la ville, le moins bien fréquenté. Allez comprendre, j’étais toujours mieux dans ce genre de lieu. Après avoir doucement fait craquer mes phalanges pour vérifier qu’elles étaient toujours en état de marche, je poussai la porte du magasin dans l’espoir d’y trouver non seulement de la chaleur mais également de quoi renouveler ma collection de CDs. Directement, je me dirigeai vers la partie « années 70 » qui était sûrement ma préférée dans toutes l’histoire du rock, étant une grande fan de Queen, AC/DC, Led Zepplin, Genesis, Eric Clapton et autre Sex Pistols. Mon regard scanna les côtes des disques étendus sous mes yeux à la recherche d’un que je n’aurais pas encore en ma possession. Le tintement de la cloche du magasin, signalant que quelqu’un venait de pénétrer en ces lieux, me parvint aux oreilles sans pour autant que j’y fasse réellement attention. Après tout, il n’y avait que peu de chances qu’il s’agisse de quelqu’un que je connais, vu la manière dont je passe inaperçue parmi cette population. Quelqu’un vint se poster à mes côtés. De nouveau, je ne pris pas la peine de lever les yeux, me reculant tout de même légèrement de la personne. Personne qui, d’ailleurs, finit par prendre la parole. « J’aurais du me douter que le magasin de disque serait aussi une manière de te voir. » De suite, je levai la tête en direction de la silhouette. J’avalai difficilement ma salive. C’était lui, Stan. L’espace d’un instant je fermis les yeux et secouai discrètement la tête avant de reposer mon regard sur lui. Il était bien là, je ne rêvais pas. Je pris une grande inspiration et finis par dire, fixant le rayon droit devant moi. « Et je peux savoir pourquoi tu accordes autant d’importance au fait de me voir ? Est-ce que, par hasard, j’aurais fait quelque chose qui nécessiterait l’attention que tu me portes ? » Toujours sans le regarder – plus parce que j’en étais incapable, ne voulant pas revoir ce visage identique à celui de Gabriel, plutôt que par réel envie de ne pas le regarder – je me dirigeai vers le rayon d’en face, les années 80, et fit mine de farfouiller en attendant d’entendre ce qu’il allait répondre.
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Sujet: Re: ✎ just the way you are (r). Mer 1 Déc - 23:04
✎ just the way you are.
On dit parfois que la lueur de l’existence se résume à l’adoration de votre famille. On dit aussi quelques fois que l’amour n’a rien d’une aventure mais d’une liberté nouvelle à laquelle il faut s’ouvrir à tout instant telle une fleur en pleine brise de printemps. Et on dit également que les souvenirs qu’on s’invente son parfois les plus véridiques dans une existence fortuite. En y regardant de plus près, le jeune écossais ne se voulait jamais la face de l’esprit, toujours prêt à prendre les problèmes à bras le corps comme il l’avait toujours fait, ou du moins comme il le faisait depuis quelques temps (…) Un temps perdu qu’on tente ou presque de recouvrer. Stanislas avait courut après le temps comme on court après de la poussière d’étoiles, celle qui comble nos rêves alors que nous sommes que de simples enfants. Il avait fuit son ancien foyer, ses anciennes habitudes pour en créer de nouveau & vivre comme si rien ne l’accablait quand bien même il savait que cela durerait une période et rien de plus. Lorsqu’il était entré au sein du commerce de musique, il ne c’était pas attendu le moins du monde à croiser le regard de celle qui avait su marquer sa première journée au sein de la ville londonienne. Non, il lui avait juste posé une simple interrogation, comme si de rien était et puis finalement son regard mystérieux et son sourire lui avait permis d’entrevoir une nouvelle lueur d’espoir, celle dont il avait besoin sur son chemin, un chemin qu’il prenait à cœur bien qu’il ne le devrait pas. Peu importe, il prendrait tout de même le risque en désirant ardemment la croiser de nouveau. Le parc. Un lieu qu’elle affectionnait selon ses dires, mais jamais il ne l’avait revu du moins jusqu’à aujourd’hui, un jour de froid et de neige parmi tant d’autres. Alors qu’il toisait un à un les nombreux disques des années soixante-dix, il ne pus s’empêcher de s’approcher légèrement et de répliquer une assertion sur un ton calme quoi que quelques peu amusé dans l’instinct même. Il esquissa un sourire aux commissures de ses lèvres de manière tout à fait discrète et continua dans ses recherchent lorsqu’elle lui répondit sans détour. « Et je peux savoir pourquoi tu accordes autant d’importance au fait de me voir ? Est-ce que, par hasard, j’aurais fait quelque chose qui nécessiterait l’attention que tu me portes ? ». Elle avait toutes les raisons du monde de s’interrogeait autant sur son compte et l’importance que lui accordait cet inconnu dont elle connaissait strictement rien, pourtant l’ange rigolard ne pouvait s’empêcher de penser qu’elle pouvait lui apporter quelques choses bien qu’il ne savait aucunement de quoi il s’agissait. Il soupira doucement d’un souffle à peine audible, et força un maigre sourire alors que ses prunelles sondaient doucement le rayon voisin. Il laissa un silence planer quelques secondes entre eux, puis la considérant d’une œillade sérieuse il rétorqua. « Je crois que tu n’as pas réellement conscience de la situation et que sans même le savoir tu apporte quelques choses aux autres rien qu’en leur accordant un bref regard. ». Il remarqua également son changement de couleur au niveau de sa chevelure et dès lors il approuva intérieurement son choix. Cette couleur sciant à merveille avec son teint de peau. Secouant la tête comme pour balayer les songes de sa mémoire, il poursuivit calmement. « Je voulais te revoir tout simplement. Et si on inversait les rôles une seconde. Pourquoi vouloir à tout prix éviter une énième rencontre ? ». Il arqua légèrement un sourcil, une moue interrogatrice sur le visage avant de revenir à son activité précédente, à savoir regarder brièvement les disques des années antérieures.
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Sujet: Re: ✎ just the way you are (r). Jeu 2 Déc - 15:09
stanislas a. et elenor s. would you lie with me and just forget the world? ♪
Je me souviens du jour de ma rencontre avec Stan. J’étais avec quelques uns de mes rares amis – n’en ayant guère beaucoup de sexe féminin, la plupart étant tous des hommes – en plein centre ville de Manchester entrain de discuter quand une main se posa sur mon épaule. Une main que l’on aurait dite légèrement hésitante. Je me suis retournée et je l’ai vu. Lui. Ses traits étaient totalement similaires à ceux de Gabriel. C’était le même homme, mais lui était vivant. Je l’avais renseigné sur ce qu’il avait souhaité savoir : l’endroit où ce situait le centre de la ville. Je n’avais pus m’empêcher de rigoler. A la fin de cette petite conversation, il avait prétendu vouloir me revoir, pour une raison que j’ignorais. J’étais sur le point de rentrer à l’institut lorsqu’il entoura mon bras de sa main. Je me souviens encore de la vague de frissons qui m’envahit alors. Je me suis retournée et c’est là qu’il m’a demandé où il pouvait espérer me recroiser. Je lui avais donné le lieu que j’affectionnais le plus parmi ceux qui composaient la ville : le parc. Par instinct, je n’y mis plus les pieds. Je ne voulais pas retomber sur lui. Pas maintenant. Je ne me pensais pas encore prête pour pouvoir lui faire face ni même encore lui parler. La simple vue de sa silhouette au loin, lorsqu’il m’arrivait de retourner dans le parc, me faisait faire demi-tour. J’avais besoin d’un peu plus de temps et voilà qu’il débarque de nouveau là où je suis. « Et je peux savoir pourquoi tu accordes autant d’importance au fait de me voir ? Est-ce que, par hasard, j’aurais fait quelque chose qui nécessiterait l’attention que tu me portes ? » Je savais pertinemment que mes propos pouvaient paraître froids, mal agréables, distants. Mais c’était mon but. Je voulais en quelques sortes le décevoir, me faire passer pour une fille sans cœur et sans âme, sans grand intérêt et surtout véritablement peste. J’espérais que, de cette façon, il finirait par me détester et qu’ainsi je pouvais être sûre qu’il finirait par me détester et qu’il n’aurait plus aucunes attirances quelconques envers moi. Mais j’en étais également incapable. Avoir Stan à mes côtés, c’était comme si Gabriel était toujours vivants. Je voguais dans une sorte de spirale bien à moi, m’imaginant les moments que je pourrais passer avec Stanislas jusqu’au jour où, par erreur, je l’appellerais par le prénom de son frère. Je ne voulais pas laisser la possibilité à ces choses d’arriver.
Stan n’avait aucunes raisons de vouloir me revoir alors, au final, pourquoi y tenait-il tant ? Il ne se doutait pas du fait que moi, j’en savais un paquet sur lui. Il ne pouvait pas s’imaginer que j’avais pus voir des photos de lui à sa naissance, qu’on avait dut se croiser des dizaines et des dizaines de fois quand j’ai commencé à fréquenter son frère en tant que simple amie. A cette époque j’avais voulu tester la coloration ‘légèrement rouquine’, qui ne fut d’ailleurs pas une vraie réussite. J’étais allé au logis de la famille Adams plusieurs fois, j’avais été présente pour Gabriel quand la dispute avec Stan avait surgit et avait tout bouleversé. J’étais donc étonnée qu’il ne m’ait pas reconnu. Quoi qu’il en soit, après cette histoire de pseudo-suicide, mon nom n’avait été diffusé nulle part, à la demande de mes parents, plus pour sauver leur image que pour me protéger des médias et autres conneries. Ils avaient demandé à ce que ma venue à l’institut Crawley soit pour cause de dépression. Le mensonge est passé au dessus des têtes, tout le monde y a cru. Alors que j’étais totalement plongée dans mes pensées, je pus constater un léger silence qui avait prit place entre nous. Mes propos avait-ils eut l’effet voulu ? Je pris alors la peine de lever la tête vers lui. Il observait – à moins qu’il fasse semblant ? – les rayonnages de CDs. A cet instant, je pus toiser ses traits. Oui, il avait exactement les mêmes que son frère. Je fus prise au dépourvu lorsqu’il me regarda, un air sérieux sur le visage. Je baissai directement la tête, écoutant ce qu’il me disait. « Je crois que tu n’as pas réellement conscience de la situation et que sans même le savoir tu apporte quelques choses aux autres rien qu’en leur accordant un bref regard. » J’avalai difficilement ma salive, ne trouvant rien à répondre à ça. C’était la première fois que quelqu’un disait ce genre de chose sur moi. D’habitude, j’avais plutôt le droit à des insultes, comme par exemple « sale peste » ou encore « petite conne ». Non, lui, il ne m’avait pas insulté. Du moins, je ne prenais pas ces propos comme tels et, si par malheur ce fut le cas, j’aurais été blessée. Il est vrai que je l’avais regardé, je lui avais même parlé, chose que je faisais rarement avec les ‘inconnus’. Mais de là à dire que je mon regard lui avait apporté quelque chose.. Tandis que je réfléchissais à ce que je pouvais bien répondre à cela, je le vis secouer la tête. Il reprit. « Je voulais te revoir tout simplement. Et si on inversait les rôles une seconde. Pourquoi vouloir à tout prix éviter une énième rencontre ? » Cette question fut le coup de grâce, comme si on m’avait poignardé en plein cœur. Pourquoi ne voulais-je pas te revoir ? Parce que c’était moi qui étais à l’origine de la mort de ta famille. Parce que c’est à cause de moi que tu as perdu tes parents et ton frère. Parce que le simple fait de te voir me sourire me rappelle Gabriel, chose que je ne peux supporter. Voilà ce que j’aurais voulu lui répondre. C’était ça, totalement ça. Je n’en fis rien, je ne voulais pas le briser comme ça, puis partir. Je n’étais pas un monstre, j’étais juste moi. Quoi qu’à bien y penser, n’être que moi pouvait être un monstre. Forcer des gens à se tuer c’est tout bonnement.. Intolérable. Me retrouver en face de lui était la pire des punitions. Quoi qu’il en soit, je ne pouvais me taire, et c’est alors que je décidai de jouer sur le ton de la rigolade. « Et bien.. Qui me dit que tu n’es pas un pervers sexuel en manque et qui s’attaque aux jeunes filles, mmh ? » Je lui lançai un regard complice avant de continuer à farfouiller dans les bacs.
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