Sujet: ♧ I hope someday you have it all (r) Jeu 2 Déc - 13:58
«I wait here forever just to, to see you smile 'Cause it's true I am nothing without you»
Cette nuit, j'avais rêvé de Will. Cela faisait longtemps que je n'avais pas pensé à lui, me l'interdisant mais je n'avais rien pu faire cette fois-ci. Je ne me souviens presque pas de mon rêve mais tout ce que je sais, c'est qu'il était là. Je ne sais pas non plus si dans mon rêve, il était vivant ou pas. Mais en tout cas, j'étais heureuse de le voir dans mon esprit. En me réveillant ce matin, je ressens un grand manque. Ca fait à peu près un an que Will n'est plus et j'ai besoin que quelqu'un soit là pour moi, que quelqu'un me serre dans ses bras. En fait, c'est de Will que j'ai besoin mais je suppose que n'importe qui pourrait me réconforter. Malgré une grande envie de pleurer, je me retins. Je me sentais encore coupable de la mort de Will même si je savais que ce n'était pas directement ma faute. C'était Tania qui l'avait tué et pas moi. Ce n'était même pas de ma faute si Tania avait pris possession de moi. J'ignorais son existence à ce moment-là et je ne pensais pas faire courir un risque à Will en couchant avec lui. Mais pourtant, Tania était apparue et avait tué Will sans penser à ce que je pouvais ressentir. En même temps, c'est un démon, elle ne ressent rien. Tout ce qui lui importe, c'est son plaisir personnel et elle sait comment l'obtenir. Mais je ne compte pas la laisser faire. Peu importe si je dois devenir vieille fille, elle ne tuera plus en se servant de mon corps. Mais j'ai peur qu'il y ait un autre moyen pour qu'elle prenne possession de moi et que je ne puisse rien y faire. Et j'ai encore plus peur qu'elle reste dans mon corps et ne me le rende jamais. Et je suis bien trop faible pour tenir tête à ce démon.
Après m'être douchée, habillée et avoir mangé, je décide que j'ai besoin de sortir aujourd'hui. L'institut, on en fait vite le tour et j'ai besoin de voir d'autres gens, des gens à peu près normaux. Car je suis normale après tout. Enfin, bien plus que la plupart des gens présents dans cet institut. Et tant que je garde tous mes vêtements, je suis totalement inofensive. Du coup, les médecins n'ont aucun problème à me laisser sortir du centre de temps en temps. J'enfile donc un gros manteau, un bonnet et je sors. Le gardien me fait signer le registre de sortie et je lui souris. Je ne sais pas s'il connaît mon problème mais toujours est-il qu'il est toujours très gentil avec moi. « J'ai entendu dire qu'il y avait une nouvelle expo au musée si jamais tu veux y jeter un oeil. » Je le remercie et je m'en vais. Un petit tour au musée ne peut pas me faire de mal. Surtout que l'entrée est gratuite le matin. Et j'ai toujours adoré l'art. Je marche donc dans le froid, souriant aux passants qui, pour la plupart, ne savent rien de moi. Mes mains fourrées dans mes poches, j'observe les gens s'affairer dans leurs boutiques. Et dire qu'il y a un an, j'étais comme eux, aidant ma mère dans son magasin de fleurs. Mais maintenant, ma mère ne me parle même plus. Depuis qu'elle sait ce que j'ai fait à Will, elle a peur de moi. Mais je ne peux pas lui en vouloir, je suppose que j'aurais agi comme elle si ça lui était arrivé.
Alors que j'arrive devant le musée, j'aperçois un couple heureux sur le trottoir d'en face. Je ne peux m'empêcher de nous imaginer, Will et moi. Mais aussitôt, l'image de la chambre d'hôtel saccagée me revient à l'esprit et je me précipite à l'intérieur du musée. Je salue la dame de l'entrée et je suis les panneaux pour me rendre à l'endroit où la nouvelle exposition est. Le calme du musée me fait du bien et j'entre doucement dans la pièce. Je sors les mains de mes poches et j'enlève mon bonnet. Je regarde chaque tableau dans les détails avant d'être captivée par un gigantesque tableau représentant une femme d'il y a quelques siècles. Je regarde l'étiquette sous le tableau. Le tableau représente une certaine Madeleine de Vaubois lors du XVIIème siècle. Je ne sais pas pourquoi mais ce tableau me captive. C'est peut-être parce que cette femme dégage une assurance incroyable et parce que malgré l'époque, elle arbore un décolleté plongeant. En tout cas, je ne peux m'empêcher de regarder chaque détail et d'imaginer l'histoire de cette dame. Elle devait sûrement faire partie de la haute société et devait avoir tout le monde à ses pieds. Je me recule un peu pour avoir une vue d'ensemble et je me perds dans la contemplation de cette oeuvre. Je suis tellement concentrée qu'il pourrait y avoir une alerte incendie sans que je l'entende. Ou que quelqu'un arrive derrière moi...
❝ Ioan Baxendale ❞
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Sujet: Re: ♧ I hope someday you have it all (r) Jeu 2 Déc - 17:26
jackie r. et ioan b. Heartbreak, cigarettes and songs, with a winter's chafe ♪
Je m’étais levé avec un mauvais pressentiment. Aujourd’hui, quelque chose allait se passer et je n’y pourrais rien. Comment je savais ça ? Pas la moindre idée. Mais je le savais et c’était ça qui était horrible. Sans faire de bruit, je me suis extirpé du lit conjugal que je partageais depuis un peu plus de trois ans avec la même personne : Mathilde. Je me souviens encore de la manière dont je l’ai abordé. Cash. Je me suis levé de ma table au restaurant, je suis allé à la sienne en me faisant passer pour le petit ami et je l’ai embrassé. Certes, ce geste m’a valut quelques petits coups dans les côtes et certains doigts de pieds écrasé, mais voilà où tout cela nous a mené. D’un geste tendre, tandis qu’elle dormait à poings fermés, je caressai sa joue, ses cheveux. Puis, après avoir poussé un petit soupir, je sortis de la chambre pour manger un morceau. La cafetière avait été préparée soigneusement la veille par les soins de mademoiselle Huntington, prêt à accueillir la dosette de café pour en extraire le liquide. Nespresso, what else ? Je détestais ses pubs. Quand j’entendais la petite musique du début, je changeais immédiatement de chaîne. Mais il fallait bien avouer que leurs cafés, eux, étaient irréprochables. Ou presque. Plongé dans ma réflexion sur quelle variété émoustillait le plus mes papilles, je n’entendis pas les pas arriver derrière moi. Ce n’est que lorsque deux petits bras s’enroulèrent autour de ma taille pour l’enlacer et qu’une tête vint se poser dans mon dos que je pris conscience que Mathilde était réveillée. D’une petite voix enrouée, je l’entendis me dire : « Je t’aime. » Je souris puis, sans parler trop fort, juste assez pour qu’elle l’entende, je répondis : « Idem. » Une main vint alors se claquer là où était précédemment posée sa tête. Tandis que ses bras se desserraient, je grimaçais. Une fois de plus, j’allais m’en prendre plein la figure, comme quoi je ne lui avait jamais dis que je l’aimais, que j’étais un petit ami indigne, un crétin, blablabla.. Ne voulant pas lui laisser le plaisir de parler la première, je me retournai et, levant les bras d’un air faussement innocent, je lui demandais : « Je peux savoir ce que j’ai dis de mal ? » Elle s’assit à moitié sur la table, bras croisés sur sa poitrine, le regard noir. C’est là que je sus que mon mauvais pressentiment du levé était fondé. Trois, deux, un.. « Rien. C’est plutôt ce que tu n’as jamais dis et, je suis sûre, que tu ne diras jamais ! » Je soupirai. Elle me connaissait, mieux que la plupart de mes amis de longue date. Nous vivions ensemble depuis trois ans et voilà qu’elle remettait cette histoire de « je t’aime » non dits sur le tapis. Ne voulant pas raviver la flamme de sa colère, je préférai me taire et aller enfiler une chemise et un jean rapidement avant de sortir de notre domicile. Je n’aurais pas du être étonné, mais tout de même..
Comme à chaque fois que ce problème revenait, j’étais à cran, à vif, sur les nerfs et autres expressions voulant symboliser l’énervement. J’avais mis mon éternelle veste en cuir, bien que la saison ne soit pas vraiment la bonne pour porter ce genre de vêtement, et j’étais descendu de notre appartement pour m’échapper au plus vite de cette ambiance électrique. Je détestais quand elle me faisait ce coup là, vraiment. Tandis que j’avançais sans trop savoir où j’allais – pas question d’aller bosser, pas maintenant, cela ne donnerait rien de bon – je regardais le trottoir, tête baissée, réfléchissant à une possible solution à ce problème. Les fleurs n’arriveraient pas à calmer Mathilde, je la connaissais. Un bijou ? Trop cliché. Non, la seule chose qui pouvait vraiment la calmer, je n’étais pas en pouvoir de la lui donner. Elle savait que jamais je ne dirais « je t’aime » à personne. Elle le savait parfaitement, mais elle ne l’acceptait pas. Alors que je réfléchissais à la manière dont je pourrais me faire pardonner, je sentis un quelque chose – de léger, certes, mais tout de même – ce coller à ma jambe. Je m’abaissai pour le récupérer et je vis que c’était un papier publicitaire pour l’exposition actuelle du musée. Après un bref instant je me dis qu’après tout, pourquoi pas.
Le musée était toujours chauffé, ce qui était un bon point quand l’hiver se ramenait avec son blanc manteau et qu’il étreignait les rues de sa fraicheur traditionnelle. Après avoir demandé à la femme de l’accueil – qui, avouons-le, essaya de me draguer – où se trouvait l’exposition, je partis en direction de la salle, mains dans les poches, secouant parfois la tête pour enlever un minimum les gouttes d’eau qui avait trouvé logis dans mes cheveux. Tandis que je scrutais les tableaux, me remémorant les passages historiques qu’ils représentaient – j’ai toujours été un mordu de l’Histoire avec un grand H – je pus reconnaître la silhouette de Jackie Redwood, jeune femme qui, disons le, me plaisait bien, autant sur le plan physique que moral. Elle observait avec attention un tableau qui représentait Madeleine de Vaubois. On aurait dit qu’elle était captivé par cette femme tellement le regard qu’elle portait sur elle était empreint.. d’un air captivé. Sans faire de bruit, je m’approchai d’elle, à tel point que ma bouche fut bientôt au niveau de ses oreilles. Un sourire aux lèvres, je pris la parole. « Arrête d’être aussi captivée par cette femme, elle n’en vaut pas la peine. Car même si elle a eut le droit à son portrait peint, son histoire n’est guère reluisante. » Avec sursaut, Jackie se retourna et me regarda. Je lâchai un petit rire avant de continuer. « Elle n’était que la favorite du roi. Autrement dit, c’était une prostitué. Et puis, si tu veux mon avis, Marie-Antoinette était bien plus jolie. Surtout celle de Sophia Copolla. » De nouveau, je laissai un rire s’échapper d’entre mes lèvres et je fis un clin d’œil à Jackie.
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Sujet: Re: ♧ I hope someday you have it all (r) Jeu 2 Déc - 20:16
J'ignorais absolument tout de cette femme mais elle me passionnait quand même. Quelque chose dans son regard m'empêchait de détourner le regard. Elle dégageait un je-ne-sais-quoi qui captivait mon regard. Sa robe pourpre montrait qu'elle avait confiance en elle et que personne ne pouvait lui marcher sur les pieds. Sans même connaître son histoire, je me doutais qu'elle devait être une femme forte malgré l'époque à laquelle elle vivait. Sa vie n'avait pas dû être toujours facile mais on voyait la détermination dans sa posture.
Alors que j'observais cette Madeleine, je n'entendis pas quelqu'un arriver derrière moi. « Arrête d’être aussi captivée par cette femme, elle n’en vaut pas la peine. Car même si elle a eut le droit à son portrait peint, son histoire n’est guère reluisante. » Je sursautais et me retournais pour me retrouver face à Ioan. Il était tout prêt de moi et je constatais que je n'avais jamais été aussi proche de lui. Il rit et continua sans me laisser le temps de me plaindre de son arrivée soudaine. Il m'avait quand même fait peur cet idiot. « Elle n’était que la favorite du roi. Autrement dit, c’était une prostitué. Et puis, si tu veux mon avis, Marie-Antoinette était bien plus jolie. Surtout celle de Sophia Copolla. » Il rit encore et je souris. « Je trouve Marie-Antoinette trop... euh, courante. Alors que cette femme dégage quelque chose de particulier même si elle était une prostituée. Et d'ailleurs, je ne vois pas pourquoi tu critique son métier, je suppose qu'elle n'avait pas le choix. Et quitte à se prostituer, elle a eu raison de choisir le roi. » Je souris et je le regardais. Il était plutôt pas mal avec ses cheveux encore humides. Ce n'était pas la première fois que je me faisais la réflexion mais il me plaisait plutôt. Et dire qu'il voulait coucher avec moi... En même temps, il ne m'avait dit directement qu'il en avait envie mais plutôt qu'il voulait m'aider. Mais bon, je suppose que s'il n'en avait pas envie, il ne proposerait pas. De toute façon, il est hors de question que je couche avec lui, c'est trop dangereux pour lui. Il ignore les risques et je n'ai pas envie de lui en parler pour ne pas qu'il me fuit. Il me croit à peu près normale alors pas question que je lui raconte que la personne qui me possède est un démon meurtrier. Il me plait trop pour que je risque de le perdre. « Sinon, ç'aurait été sympa de me signaler ta présence. Tu m'as fait peur. A moins que tu souhaite que j'ai une crise cardiaque. » Je souris. « Et puis, qu'est-ce que tu fais là ? Depuis quand tu me suis beau brun ? »
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Sujet: Re: ♧ I hope someday you have it all (r) Dim 5 Déc - 18:46
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Je n’avais pas toujours voulu faire architecte. En réalité, mon but premier dans la vie était de faire professeur d’histoire. Certes, les deux métiers sont assez.. Opposés, mais peu importe. J’avais donc fait, avant d’entreprendre des études d’architecture, une première année en master d’histoire, profitant d’avoir un an d’avance sur les autres, un an à perdre, si je puis dire. J’avais toujours été un grand mordu de l’histoire, en particulier de l’histoire de France qui, pour moi, était l’une des plus respectables. Entre les changements de république, le passage de la monarchie à la démocratie, le règne de Napoléon sur l’Empire qu’il avait construit, ils avaient de quoi parler autour d’une bonne bouteille de vin. C’est dans ces moments là que l’on reconnait mon côté ‘conservateur’ : les femmes entrain de parler chiffon dans la cuisine, les hommes se racontant de nombreuses anecdotes à la façon d’historiens ratés qui savourent les seuls moments où ils peuvent parler de leur passion commune. Durant cette année là, j’avais eu l’occasion d’entrer plus en profondeur dans l’histoire de cette Madeleine de Vaubois. J’allais donc pouvoir en dire un peu plus à Jackie. Cependant, avant de continuer dans mes pseudos-cours totalement improvisés – de une, je ne pensais pas voir Jackie ici, de deux, je ne pensais pas y voir Madeleine non plus car, à mes yeux, une prostitué n’a pas sa place dans une exposition d’art du XVIIe siècle – je la laissai me ‘saluer’, un sourire affiché à la commissure de mes lèvres. « Je trouve Marie-Antoinette trop... euh, courante. Alors que cette femme dégage quelque chose de particulier même si elle était une prostituée. Et d'ailleurs, je ne vois pas pourquoi tu critique son métier, je suppose qu'elle n'avait pas le choix. Et quitte à se prostituer, elle a eu raison de choisir le roi. » Tandis que les gouttes d’eau dégoulinaient le long de ma nuque, je la regardais entrain de me sourire. Sans même m’en rendre compte, le mien s’élargit. C’était comme systématique. Elle souriait, je souriais. Elle avait cette façon d’adoucir les mœurs avec un simple regard que je respectais totalement, qui était presque, je dis bien presque étant donné que je n’ai jamais cru à ce genre de chose, magique. J’étais au courant de son problème, et j’étais bien décidé à l’en débarrasser, qu’elle le veuille ou non d’ailleurs, bien que cette dernière option n’était guère réellement envisageable. Elle reprit la parole. « Sinon, ç'aurait été sympa de me signaler ta présence. Tu m'as fait peur. A moins que tu souhaite que j’aie une crise cardiaque. Et puis, qu'est-ce que tu fais là ? Depuis quand tu me suis beau brun ? » Je ne put m’empêcher de rire. Puis, après avoir légèrement secoué la tête – aussi bien pour montrer que je plaisantais que pour essayer d’enlever l’humidité de mes cheveux – je finis par répondre : « Désolé, je ne voulais pas t’arracher de ta.. Contemplation sans t’expliquer qui elle était. Et non, je ne souhaite en aucun cas te faire avoir une crise cardiaque. Et puis, je suppose que je suis venu ici pour les mêmes raisons que toi.. Plus ou moins, on va dire. Et non, je ne te suis guère mademoiselle, ne prend pas tes désirs pour une réalité. » Je lui fis un clin d’œil avant de me poster totalement à ses côtés et à recommencer mes cours, bras croisés sur la poitrine, montrant par moment quelques détails en plus. « A la base, elle était danseuse sur Paris. A l’époque, les monarques étaient très friands de ce genre de divertissement. C’est le roi lui-même qui l’a fait venir à lieu, créant juste pour elle le titre de favorite du roi. Elle n’était guère très appréciée des autres femmes de la cour, personne ne lui parlait jamais. Elle n’avait pas le droit d’adresser la parole aux personnes avant qu’ils ne le fassent. Et comme personne ne le faisait.. » Avec un haussement d’épaule, je stoppai net ma phrase, fixant le tableau que j’avais devant les yeux. J’observais les traits de cette femme qui, elle, n’avait rien demandé au départ. Refusée de tous, elle me rappelait un peu comment j’étais, avant. Puis, mon regard se posa sur Jackie. Un regard étonnement tendre, regard que je posais seulement sur ma petite-amie. Un regard qui allait m’emmener je ne sais où.
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Sujet: Re: ♧ I hope someday you have it all (r) Lun 6 Déc - 9:33
L'histoire, ça n'avait jamais été mon fort. J'avais des résultats corrects à l'école mais ça ne m'interessait pas plus que ça. D'ailleurs, l'école en elle-même ne m'avait jamais intéressée. Je pensais toujours que je trouverai un petit boulot dans mon village natal -soit comme fleuriste avec ma mère soit dans un autre magasin-et que je ne le quitterais presque jamais. J'avais tout ce dont j'avais besoin là-bas, des amis de toujours, une famille géniale et surtout l'homme de ma vie. Bref, je ne voyais pas l'intérêt d'étudier et c'est pour ça que j'avais arrêté les cours après la fin du lycée. Mais quelque chose était venu perturber cette vie prévue et cet événement fut mon mariage. Ça nous semblait normal de nous marier vu que nous avions été ensemble depuis toujours et que personne ne pouvait se mettre en travers de notre amour. Personne sauf un démon sommeillant en moi, attendant avec impatience que je perde ma virginité pour passer à l'attaque. Et je m'étais retrouvée seule, perdue dans cet asile alors que j'étais normale. Enfin tant que je ne couchais avec personne. Je n'ai vu aucun changement depuis un an que je suis là. Tania se manifeste toujours lors dès rares fois où je couche avec des hommes et je ne peux toujours rien y faire. Je me sentais toujours trop faible pour ne serait-ce que lui tenir tête.
J'étais dans ce musée, aux côtés de Ioan, un ami. Enfin, je ne savais pas trop si nous étions amis. Tout était plutôt confus. Mais je le considérais comme un ami, un ami qui voulait m'aider sans être au courant de toute la situation. Enfin, ça c'était ma faute. J'avais volontairement omis un détail sur Tania -le fait qu'elle soit un démon meurtrier. Mais j'aimais parler avec lui et, même s'il me plaisait beaucoup, je n'osais imaginer aller plus loin avec lui. En fait, je ne m'imaginais pas aller plus loin avec qui que ce soit. Personne ne méritait de se retrouver face à Tania. Mais c'est vrai que s'il n'y avait pas eu Tania, j'aurais pu envisager quelque chose avec Ioan. Après tout, il était vraiment beau garçon et il était également très gentil avec moi. « Désolé, je ne voulais pas t’arracher de ta.. Contemplation sans t’expliquer qui elle était. Et non, je ne souhaite en aucun cas te faire avoir une crise cardiaque. Et puis, je suppose que je suis venu ici pour les mêmes raisons que toi.. Plus ou moins, on va dire. Et non, je ne te suis guère mademoiselle, ne prend pas tes désirs pour une réalité. » Je souris alors qu'il me faisait un clin d'oeil. Il se mît à côté de moi, prenant un air sérieux. Je ne pus m'empêcher de sourire. Si nous n'avions pas été amis, j'aurais dit qu'il sortait sa science pour tenter de me draguer. « A la base, elle était danseuse sur Paris. A l’époque, les monarques étaient très friands de ce genre de divertissement. C’est le roi lui-même qui l’a fait venir à lieu, créant juste pour elle le titre de favorite du roi. Elle n’était guère très appréciée des autres femmes de la cour, personne ne lui parlait jamais. Elle n’avait pas le droit d’adresser la parole aux personnes avant qu’ils ne le fassent. Et comme personne ne le faisait.. » Je ne pus m'empêcher de plaindre cette femme ayant vécu des siècles auparavant. J'avais déjà ressenti cette solitude en arrivant à l'institut mais rapidement, j'avais réussi à m'y faire des amis. Je n'osais imaginer ce que Madeleine avait pu ressentir sans personne à qui parler, abandonnée et pourtant si entourée. « Pauvre femme... Elle devait se sentir bien seule. Et je parie que le roi ne faisait rien pour y remédier. » Je me tournais vers Ioan et je croisais son regard. Je sentis mes joues prendre cette couleur rouge que malheureusement, je ne pouvais empêcher. Je passais la main dans mes cheveux, gênée de rougir aussi bêtement. Il n'y avait absolument pas de raison d'être gênée mais je n'y pouvais rien. « Tu sais que tu ferais un bon prof d'histoire. Si tu connais l'histoire de toute les prostituées, je suis sûre que tes élèves t'aimeraient beaucoup. Quoique, je n'ai aucune preuve que ce que tu me racontes est vrai. Je suis tellement inculte de l'histoire de France que tu pourrais me faire croire n'importe quoi. » Je souris, sentant mes joues refroidir. Je savais très bien qu'il n'inventait pas cette histoire mais j'aimais le taquiner. Et puis, il fallait bien que je trouve quelque chose à dire pour cacher ma gêne.
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Sujet: Re: ♧ I hope someday you have it all (r) Dim 12 Déc - 18:55
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J’avoue ne pas comprendre l’attirance de Jackie envers Madeleine, cette prostituée ayant vécu des siècles auparavant. Elle n’était pas forcément jolie, et ne dégager rien qui ne puisse forcément plaire à un homme. Elle devait sûrement avoir un bon coup de rein car, mise à part ça, je ne vois pas ce qu’elle aurait put apporter de mieux à la cour. Mais voir la blondinette contempler ainsi cette femme me faisait bizarrement sourire. Elle la plaignait et ça, tout le monde aurait put le voir, le deviner. Même moi qui ne suis pourtant guère un expert en la matière, je l’ai su. Elle finit par reprendre la parole, sans vraiment que je m’en rende compte. « Pauvre femme.. Elle devait se sentir bien seule. Et je paris que le roi ne faisait rien pour y remédier. » Je me raclai la gorge sans effacer se sourire béat que j’avais sur le visage. « Détrompes toi. Au bout d’un moment, il en avait tellement assez de cette situation qu’il a demandé à son fils, qui était également roi - je t’expliquerais par la suite le fonctionnement de la monarchie si ça t’intéresse - de dire à sa femme, la reine, de parler à Madeleine. Elle ne l’a fait qu’une fois et, à la cour, on s’est souvenu pendant longtemps de ses mots. » C’est alors qu’elle se retourna vers moi et qu’elle me regarda, voyant ainsi que mes yeux étaient également posés sur elle. Dès lors, je pus apercevoir ses joues rosirent légèrement et mon sourire s’agrandit un peu plus. En quoi était-elle gênée par ce geste, mmh? Soit je lui plaisait, soit c’était tout le contraire. Quitte ou double. Sans que je cesse de la regarder, elle se passa une main dans les cheveux tandis que, de mon côté, je secouai de nouveau la tête pour enlever d’autres gouttes toujours présentes. « Tu ferais un bon prof d’histoire. Si tu connais l’histoire de toutes les prostituées, je suis sûre que tes élèves t’aimeraient beaucoup. Quoi que, je n’ai aucune preuve que ce que tu me racontes est vrai. Je suis tellement inculte de l’histoire de France que tu pourrais me faire croire n’importe quoi. » Je ne pus m’empêcher de rire. Je ne voyais pas l’intérêt de raconter des salades, d’inventer toute une histoire à une femme qui aurait put être une parfaite inconnue. Et puis, dire des conneries historiques, comme j’appelais ça, ce n’était pas vraiment mon genre. « Non je t’assures je ne te mens pas. C’est pas comme si je voulais te draguer. » Je lui fis un clin d’œil avant de reprendre. « Un bon prof? Je pense pas. Je suis assez.. Caractériel, et je m’énerve facilement. T’as pas pu t’en rendre compte pour l’instant, mais quand on me tape sur les nerfs, je riposte. Je crois que je supporterais pas d’avoir à ma charge une bande de gamins boutonneux. » Je souris de plus belle. C’est alors que je vis une forme noire passer entre les pieds de Jackie, sans trop reconnaître ce que c’était. Ce n’est que lorsque cette même forme commença à grimper le long de sa jambe que je pus apercevoir de quoi il s’agissait. Une araignée. Noire, grosse, velue. Une de ces saloperies de bestioles que l’on a envie de buter dès qu’on en voit une. Gêné, après m’être doucement raclé la gorge et avoir détourné le regard, je m’adressai à Jackie. « T’as une araignée.. » Dis-je avant de continuer, plus bas. « Qui te grimpe sur la jambe. » Jackie poussa alors un cri strident qui retentit dans tout le musée, comme s’il se cognait contre les murs, et s’agrippa à mon cou, secouant dans tous les sens ses jambes avant de les enrouler autour de ma taille sans que je ne puisse rien faire. Elle enfoui sa tête dans le creux de mon cou et, prit au dépourvu, je posai alors une main sur l’une de ses cuisses pour l’empêcher de tomber tout en tapotant son dos de l’autre. « Tu.. Es sûre que ça va? » Je regardai autour de moi, gêné, m’excusant silencieusement auprès des badeaux qui se trouvaient autour de nous. Sur le sol, je vis la saloperie d’insecte se faufiler et, de suite, je l’écrasai avec mon pied. « C’est finit, elle est morte, je l’ai écrasé.. » Dès que j’eus fini de prononcer ces mots, Jackie releva la tête et planta son regard dans le mien. Je lui souris doucement.
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Sujet: Re: ♧ I hope someday you have it all (r)
♧ I hope someday you have it all (r)
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